Revue lyonnaise » n°2 ( 1881 ) » pp.428

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qu'en ont jouy ou dû jouir lesdits sieurs Buden d'Eperville, et ce
tant qu'il nous plaira.
   Deffendons à toutes personnes de quelque qualité et condition
qu'elles soient de troubler ny inquiéter ledit sieur Bourgelat. dans
l'exercice et jouissance dudit état et charge, ny de s'immiscer en
aucunes des fonctions qui en dépendent, sous les peines en tel cas
requises.
   En témoignage de quoy, nous avons signé ces présentes, icelles
fait contresigner par le secrétaire de nos commandemens et sceller
du sceau de nos armes.
   A Paris, le vingt-neuvième jour de juillet, mil-sept-cent-qua-
rante,. Signé : le Prince Charles de Lorraine, et plus bas, par son
Altesse, signé : Devilliers.




  L E T T R E S A UN INCONNU ( P E U T - Ê T R E         A M . DE     QUELUS)


                                                     Lyon, 30 octobre 1764.


   M. Tolosan1, à son arrivée, Monsieur, m'a fait part des senti-
ments dont vous voulez bien m'honorer. Je me hâte de vous en
témoigner ma vive reconnaissance ainsi que le désir que j'aurois
de vous prouver que je les mérite, ou du moins que ma plus grande
ambition seroit de m'en rendre véritablement digne. Je me verrai
obligé de renoncer à l'Académie de Lyon au commencement de
l'année dans laquelle nous entrerons bientôt. Je la quitteray,
Monsieur, avec d'autant plus de regret que, connoissant les inten-
tions et la supériorité des vues de Son Altesse Madame la Comtesse
de Brionne2, et ayant été toute ma vie moi-même pénétré de l'im—

  i Maître des requêtes à Paris, où il demeurait rue des Filles-Saint-Thomas, de la
fameuse maison Tolozan, de Lyon.
  2 Charles de Lorraine, grand écuyer de France, mourut le 28 juin 1761, et le prince
de Lambesc, Charles-Eugène de Lorraine, succéda à son père dans cette charge.
Mais la veuve de Charles, Louise-Julie Constance de Rohan, comtesse de Biionne,
née le 28 mars 1734 et mariée le 3 octobre 1743, obtint par brevet du Roi du 15 sep •
tembre 1761 d'exercer, conjointement avec SJ:I fils mineur, le commandement dans les
écuries et haras de Sa Majesté. Bourgelat eut souvent, à ce titre, à correspondre
avec elle.