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          NOUVEAUX SOU.VENIRS DE PONDIG-HERY                        447
 s'écrier : « Jette, jette; pique, pique; frappe, frappe; arrête, lie,
 « traîne, arrache, pince, presse, tue, fends, déchire, casse ; » et les
 damnés répondaient par un chœur de lamentations: « 0 tromperie,
 « ô ruine, amitié des méchants, appui fragile, triste destinée. «Ils
étaient écrasés sous des pilons de fer, broyés dans des presses et des
moulins, rôtis au feu, coupés par des faulx, déchirés par des scies.
On leur entrait des fils de fer brûlants dans le nez, dans les yeux,
les oreilles et toutes les parties du corps, On leur perçait la langue,
on leur coupait les membres, on les forçait d'embrasser des
colonnes de fer rougi, on les accrochait à des hameçons, on les
pendait. Les malheureux traités de la sorte sont ceux qui ont volé
les Brahmes ou ruiné leurs maison, ceux qui se sont emparé frau-
duleusement du bien d'autrui, les incendiaires, les brigands, les
assasins des femmes et des enfants, ceux qui ont abandonné leur
femme pour prendre celle d'autrui, les apostats, les impies, les
juges partiaux, les plaideurs de mauvaise foi, ceux qui ne font pas
l'aumône, qui cohabitent avec des veuves et violent des vierges.
Les femmes qui ont calomnié leurs maris ou fait des mensonges.
Ceux qui, après avoir épousé avec toutes les cérémonies prescrites
une fille de leur caste, l'ont abandonnée. Les orgueilleux,, les
ivrognes. Ceux qui ont mangé sans songer à apaiser la faim de leurs
parents, qui ont manqué de respect au roi ou aux grands, qui ont
pris leur repas sans inviter les hôtes, qui n'ont pas salué les gens
instruits, qui se sont faits religieux par hypocrisie, qui ont frappé
une vache, qui ont trait une vache sans laisser assez de lait pour le
veau, qui ont fait souffrir les bœufs, les chevaux ou autres ani-
maux semblables, qui ont divulgué les secrets de la religion, se sont
baignés entièrement nus dans les étangs et les rivières, ont pris un
autre Gourou que celui dont ils. ont reçu les premières leçons, ont
expliqué les livres sacrés, sans en connaître le sens. Les femmes
qui ont eu des désirs adultères, qui ont manqué de respect à leurs
beaux-pères et belle-mères, qui ont détourné les choses de
leurs maris au profit de leurs mères, qui se sont fait avorter, qui
ont eu commerce avec leurs maris à l'époque des règles, qui ont
été très rudes pour leurs serviteurs. »
   On lit encore dans le Rhagavacla-Pourana       :
   « Celui qui a dérobé le bien, les enfants ou la femme d'un autre,