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392 CHRONIQUE D'ARCHÉOLOGIE qui offre une physionomie bien caractéristique de ce xvie siècle à la fois tourmenté et fécond. Agrippa de Nettesheym eut en effet des professions d'une variété qui étonnerait aujourd'hui : on le vit soldat et médecin, pro- fesseur d'hébreu et de théologie, chimiste, diplomate et surtout astrologue. Des fortunes différentes suivirent natu- rellement ces emplois, si bien qu'Agrippa après avoir parcouru presque toute l'Europe en vint à mourir dans la misère. Ses ouvrages, imprimés au moins une fois à Lyon, dénotent bien ce caractère curieux, si avide de savoir : La philosophie occulte entre autres est un mélange de recherches, d'erreurs, d'idées bizarres, la plupart contestables. ITALIE. — Pompéi. — M. Cozzi, ingénieur des fouilles, vient de trouver une maison dont la décoration et le mobi- lier sont en parfait état de conservation. L'habitation était des plus importantes : elle occupait tout un îlot à elle seule. La cour intérieure, rectangulaire et très vaste, est entourée sur ses quatre côtés d'un portique soutenu par 18 colonnes corinthiennes. On a trouvé entre les colonnes, neuf vasques de marbre blanc, quatre tables supportées par des pieds de chimère et neuf statuettes représentant des Bacchus, des Faunes et des Amours tenant des oies. Les murailles peintes en noir et en rouge, sont ornées dans leur partie supérieure, d'une corniche à peu près intacte, richement décorée. Les diverses pièces qui donnent sur l'atrium sont décorées de peintures du plus haut intérêt. Sur les murs de la pièce principale se déroule une frise du goût le plus délicat et de l'exécution la plus spirituelle. Elle représente des scènes de la vie de tous les jours avec des amours ailés pour acteurs. Une de ces scènes représente un Atelier de couronnes ; ailleurs, dans un Atelier défoulons, deux femmes piétinent des draps