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384                       LES TRIBULATIONS

part de sa propriété ; il ne serait point en outre dédaigneux
du beau, même dans les arts, ni insensible à son charme,
si on ne lui avait pas trop répété que ce luxe coûte cher et
qu'il est plus économique de l'abandonner aux bourgeois.
  La paix insensiblement fut donc scellée entre Essertines
et son chef spirituel ; mutuellement on s'en donna un signe
peu équivoque; la fameuse halle, plus féconde en péri-
péties burlesques que le lutrin de Boileau, fut abattue ; on
la transporta, quelques mètres plus loin, en dehors de l'en-
ceinte sacrée, où elle n'était plus encombrante pour les
vivants ni gênante pour les trépassés. On acheva la récon-
ciliation avec la pose de la dernière tuile ( a ^ ) .



  (22) — 24 mai 1772, payé des journées employées à creuser la fosse
des ossements et à lever la terre du cimetière, 6 livres.
   — 16 août, payé à Jean Ponchon, cinq journées employées à débar-
rasser le cimetière et à mener du marrain pour aplanir l'église.
  — 24 octobre 1772, pour vin et eau de vie pour les manoeuvres qui
ont enlevé la terre du cimetière, 3 livres.
   — 30 janvier 1774, payé aux deux Poyoux, quatre journées et demie
employées à démolir les fondations des vieux murs du cimetière,
3 livres.
   17 avril 1774, payé à Poyou pour lever la terre du nouvel emplace-
ment des halles, 6 livres ; plus payé audit Poyou à compte des journées
qu'i la employées à creuser les fondations des murs du cimetière, 6 livres.
   — 19 juin 1774, soldé à Poyou, vingt-huit journées employées au
cimetière et à servir les maçons à 16 sols.
   — 26 juin 1774, soldé à Girre les 102 bennes de chaux à 5 sols qu'il
a voiturées pour le cimetière. — 13 août 1774- Payé à Charreton 68
journées à 24 sols, employées aux réparations du cimetière.
   — 4 septembre 1774, à Girre, sept autres bennes de chaux pour le
cimetière, dix-huit livres, soldé.
   Ce bâtiment des halles, moins important qu'agréable à l'amour
propre villageois, subsista jusqu'en 1835 ; il ne fut démoli qu'après une