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              D'UN CURÉ D'ESSERTINES-EN-DONZY                    323

taires vinrent déclarer qu'ils approuvaient toutes les paroles
et les actions des précédents (3). Ils ne formaient peut-
être pas absolument, comme ils s'en vantaient avec quelque
bruit et quelque ostentation, la majorité et la partie la plus
saine des propriétaires de la commune, du moins ils com-
posaient un groupe important ; il eût été raisonnable
d'écouter leurs observations ; quelques concessions habiles,
des explications judicieuses, des promesses sensées auraient
ramené ces esprits irrités. Mais M. Parisis était peu ami
des lenteurs et des atermoiements, la lutte ne semble pas
avoir répugné à son tempérament; il sentit très bien percer
l'animosité contre sa personne dans la résistance à ses pro-
jets ; il méprisa celle-là, il se persuada qu'il viendrait à
bout de celle-ci et déclara qu'il était trop tard pour reculer.
   On reprit le chemin de Lyon et on alla une autre fois
devant le premier magistrat de la Généralité. Les deux plus
chauds confidents du curé, qui ne cessèrent de le couvrir,
et devant les représentants du pouvoir et devant la popula-
tion, Garel et Rechagneux, exposèrent à M. l'intendant, dans
une démonstration artificieuse, que l'assemblée du 13 mai
contredisait absolument le procès-verbal du 7 janvier pré-
cédent et que ses volontés les plus formelles étaient ainsi
manifestement violées. Ils demandaient à ce qu'elles soient
mieux respectées et avec une habileté, mélangée de quelque



  (3) Voici leurs noms : Joseph Maillavin, Clair Noailly, Pierre
Poullard-Grosset, Pierre Palmier, Louis Maillavin, Jean Maligeay,
Pierre Blanchard, François Faure, François Maligeay, Etienne Goubier,
Pierre Peyrard, Jean Ponchon, Barthélémy Gacon, Benoît Thavel. Le
20 mai s'adjoignirent aux précédents : Jean-Marie Poullard, Pierre
Viard, Jean Noailly, Edmond Faure, Antoine Noailly, Etienne Goubier,
Pierre Guillet et Claude Loire.