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                    LE SALON DE PARIS                    175

un peu anémiée, sent très bien qu'on la regarde; Mme Huil-
lard expose, de plus, de charmants pastels que nous devrons
citer plus loin. Terminons ce nu, lequel est assez peu
nombreux du reste au Salon des femmes artistes, en citant
l'étude de M1Ie FONTAINE.
   Dans les grands tableaux de genre on a beaucoup remar-
qué : Avant les fiançailles, de Mlle DARBOUR, d'une gamme
claire et de tons délicats, c'est peut-être maniéré comme
expression, peut-il en être autrement de deux fiancés mon-
dains, ainsi que l'indique leur costume et leur allure ?
Loin de Paris est presque aussi un tableau de genre où
l'artiste, Mme DELACROIX-GARNIER, s'est représentée dans
un jardin avec son mari et son enfant.
   Les tons de chair en plein air sont très bien observés, la
tête de femme est d'une carnation charmante de délicatesse
et de fraîcheur. Mmc Marie LOIRE, de Lyon, a fait trois
envois : Primavera et deux portraits; ce sont de petits
tableaux d'un genre très gracieux, du plein air avec de jolis
tons roses et gris bleuté. On s'arrêtait enfin avec plaisir
devant La coupe du roi de Thulé et de jolis enfants jouant
Dans une prairie de Mme METRA-HUBBARD.
   Une Lyonnaise, MUe BOUILLIER, s'est signalée parmi les
paysages par une oeuvre importante et très belle : Pâturage
dans le Haut-Valais, on a remarqué aussi les marines de
Mme Élodie LA VILLETTE et celle de Mme Gabrielle MORIN.
   Pour en finir sur notre impression relative aux peintures,
nous devons noter les natures mortes de Mme Berthe DE LA
BAUME, car voilà beaucoup d'huile, les femmes s'y laissent
prendre, hélas ! pour faire comme les messieurs. Il semble-
rait que le pastel, l'aquarelle et la miniature sont des arts
inférieurs et pourtant elles y réussissent très bien. Nous
pensons même que ces procédés rentrent bien mieux dans