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l6l                  LE PRIEURÉ DE BEAULIEU

« contre Claude Cortey, négociant à Saint-Symphorien-de-
Lay, et Bonne Ferrier, son épouse, qui faisaient paître les
bestiaux de leur domaine de Riorges dans le grand étang
du Marais, appartenant aux dames prieure et religieuses de
Beaulieu      (15) » Les pièces de cette affaire mentionnent
encore au prieuré la présence de vingt-deux dames de
chœur et cinq sœurs laies.
   Peu d'années avant la Révolution, le lieutenant de la
maréchaussée de Roanne dressa procès-verbal contre les
religieuses de Beaulieu « qui avaient refusé de rendre un
sanglier égaré, tué par les habitants du hameau de Beaulieu
et porté par eux dans led. couvent, à la demande desd.
dames religieuses, sous prétexte de satisfaire leur curiosité,
lequel sanglier devait appartenir comme épave à la comtesse
douairière de la Feuillade, usufruitière du duché (16) de
Roannais et des chatellenies y unies... »
   Depuis la suppression de la « maison des hommes, voi-
sine de celle des religieuses », le service religieux était
rempli par des moines, ou des prêtres sociétaires (17) des
églises paroissiales de Roanne ou de Saint-Haon-le-Châtel
qui acquittaient aussi les fondations ou obits. Le dernier
de ces prêtres, que les documents qualifient de prében-
dier (18) de la Perrière, — du nom de la plus ancienne
fondation importante du monastère,— fut Mes. Eustache
Mourier, prêtre-sociétaire de l'église paroissiale de Saint-

  (15) Archives du duché de Roannais.
  (16) Archives du duché de Roannais.
   (17) On nommait sociétaires, des prêtres attachés à une église et
soumis à certaines règles.
  (18) Le prébendier était le prêtre qui jouissait des revenus d'une fon-
dation appelée prébende et en acquittait le service ou le faisait acquitter
par un autre.