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                              EN ROANNAIS                                I 59

justice, en attendant que je sois bien informé si par l'usage
du pays les basses et moyennes justices ont droit d'avoir
des piloris (6). »
                            « Du 19e d'aoust 1694.
                                       « D u c DE LA FEUILLADE. »

   A la suite de cette réclamation, le carcan fut enlevé mais
le pilori resta. Un des actes de la procédure engagée à ce
sujet, rappelle que les limites de la justice du prieuré ont
été ainsi déterminées par l'acte de fondation : « du chemin
qui tend de Roanne à Saint-Haon jusqu'à la première croix,
et de cette croix jusqu'à la rivière de Renaison qui termine
au sud les possessions du prieuré... (7). »
   Malgré des prodiges d'économie et l'habile administra-
tion des prieures qui occupèrent cette charge au dix-
septième siècle, les religieuses virent diminuer progressi-
vement leurs revenus : elles connurent même la gêne. A
Roanne, où elles possédaient des terres considérables sur
tes bords de la rivière d'Oudan, « au lieu du Pontet » elles
durent abandonner « la terre et closture de Saint-Didier »,
où se trouvaient un cimetière et une petite chapelle, dédiée
à ce saint ; « ne pouvant entretenir la chapelle et reclos-
turer le cimetière... (8). »


   (6) Citée par A. Coste. Essai sur Roanne et ses environs.
   (7) « Dederunt conditores... justifia in itinere Rodanœ tendendo ad sanctum
Habundum risque ad primam crucem ; exinde et a prima cruce usque ad
ripariam de Reneysons... »
  La Mure, les Ducs de Bourbon et Us Comtes de Forez, Tome i n ,
page 22.
   (8) Le cimetière et la chapelle Saint-Didier dépendaient autrefois
d'une maladrerie qui existait avant 1487 et qui était située au Pontet
non loin de l'endroit où le ruisseau d'Oudan se jette dans la Loire.
   A. Guillien . Roanne et le Roannais.