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              NOTICE SUR M. DE LEZAY-MARNÉSIA.              U)i

de Lyon une période remplie d'agitations politiques. Il la
traverse, sans se laisser détourner des voies de la modération
par l'hostilité des opinions rivales. Dans ce milieu si troublé
qui rappelle ses débuts du Lot et de la Somme, ni les
attaques de la presse, ni les récriminations des partis ne
peuvent ébranler son dévouement à la monarchie constitu-
tionnelle. Trouvant toujours un zèle égal au sien parmi les
hauts fonctionnaires du département, il maintient, en dépit
des menées hostiles, la tranquillité dans tout le ressort
administratif.
    Cependant l'assassinat du duc de Berry et la chute du duc
Decazes faisaient recouvrer à l'opinion royaliste extrême
l'influence que lui avait fait perdre l'ordonnance du 5 sep-
tembre. Ses chefs ressaisissaient le pouvoir; nécessaire-
ment, la position du Préfet, moins protégée, se ressentait
de leur retour aux affaires.
    Dans ces circonstances le duc d'Angoulême dut encore
a la présence de l'habile administrateur l'accueil inespéré
que lui firent les Lyonnais. Le tranquille bien-être, amené
par une administration paternelle, un zèle ingénieux à cher-
cher des moyens de popularité firent obtenir au prince plus
d'un témoignage de bienveillance qu'il n'eût pas trouvé
peut-être, a cette époque, avec un Préfet moins conciliant
et moins éclairé.
    Ceux qui, dans tous les événements, aiment a se rendre
un compte exact des causes, remarquèrent alors qu'un acte
de munificence de l'héritier du trône eut une heureuse in-
fluence sur les dispositions de la foule. Nous voulons parler
de la subvention de 50,000 fr. accordée pour l'achèvement
de l'Hôpital-Général, sur les vives instances du Préfet et de
l'illustre général Mathieu de la Redorte.
    Le duc fut tellement touché de l'accueil des Lyonnais que
ses malheureuses préventions contre M. deLezay parurent