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* THÉODORE OLIVIER. Ces simples noms tracés au bas de la reproduction d'un fort beau portrait dont, grâce à la pensée ingénieuse d'une femme, vient de s'enrichir récemment le salon de notre Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts, diront certai- nement peu de chose à la foule, mais combien pour les hommes qui s'occupent de sciences, de sciences exactes sur- tout, ne parleront-ils pas et avec d'autant plus d'éloquence que l'auréole scientifique qui entoure celle tête si belle, si profondément méditative, se reflète sur noire cité, qui, fière à -bon droit d'un de ses fils , ne saurait être égoiste et garder pour elle seule de précieux souvenirs. C'est qu'en effet, si la valeur de celui qui n'est plus peut se mesurer aux honneurs qui accompagnent sa dépouille mortelle, les mérites d'Olivier ressortiraient déjà du pieux empressement avec lequel autour de sa tombe, prématurément ouverte, se réunissaient aux sommités de la haute adminis- tration, celles de l'industrie, de l'enseignement, se dispu- tant la triste consolation de faire entendre de nobles, de louchantes paroles, de ces paroles qui ne prennent pas leur source dans la vanité de celui qui les prononce, mais dans les sentiments intimes du cœur ; de ces paroles qui se résu- ment admirablement dans celles-ci : « Personne ne porta plus loin l'élévation des sentiments, « la générosité, le désintéressement, personne n'aima plus « que lui la science, la justice, ne fut plus esclave de l'é- « quité ; Olivier était l'honneur, la probité môme, et c'est un