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LITTÉRATURE MÉDICALE. 137 propos de ces dernières, qu'une notion, dont l'école con- temporaine s'est glorifie'e comme d'une conquête, la notion de la localisation des fièvres, s'y trouve nettement formulée (12). Galien traite successivement de l'inflammation et de ses différentes espèces, eu égard soit au genre de l'affection, soit aux parties affectées. Des questions de médecine et des questions de chirurgie y sont tour à tour abordées avec un remarquable talent d'observation. Enfin, Galien a marqué honorablement sa place comme hygiéniste dans l'histoire de la science. Il a composé sur cette branche de nos connaissances plusieurs ouvrages dignes d'attention, notamment De optirnâ corporis constilu- tione ; De bono habitu ; De sanitate tuendâ, lib. vi ; In Hip- pocratis librum de aère, locis et aquis, commentant, ni ; In Hippocratis librum de salubris victûs ralione privatorum, commentarius; De alimentés, etc. Parmi eux il faut distinguer surtout le traité De sanitate tuendâ, en 6 livres, dont Galien recommandait la lecture après ses ouvrages de physiologie (De ordine libror. suor.) et qu'on a jusqu'à nos temps mo- dernes considéré comme le meilleur livre d'hygiène. Nous devons croire que M. Daremberg le traduira dans l'un des deux volumes qui restent à publier, car il ne voudra pas dépareiller ainsi les Œuvres choisies de Galien qui, avec d'aussi regrettables lacunes, finiraient par être entachées d'un défaut capital. Le 13e et dernier volume de la grande édition de Chartier, in-fol., est exclusivement consacré a la matière médicale et a la pharmacologie galeniques, et il y existe un grand nombre de traités, dont quelques uns n'ont pas cessé de jouir d'une grande répulation : De simplicium medicamen- torum facultatibus ac temperamentis, lib. xi ; De composi- tions medicamentorum secundum gênera, lib. vu ; De the- riacâ, ad Pisonem, etc.; on ne doit pas s'attendre à en voir figurer la traduction intégrale dans des OEuvres choisies ; mais M. Daremberg sera tenu de présenter une analyse des principaux, pour donner une idée de la doctrine de Galien sur les médicamenls. (12) « J'exposerai plus loin les fièvres allumées par les flegmasies et les autres affections qui ont leur siège dans chacune des parties du corps. » (Liv. i , chap. xvi). Ailleurs, il est encore plus explicite ; après avoir parlé des fièvres éphémères , il ajoute : «Parmi les autres fièvres, les unes sont allumées par des inflammations , les autres par des humeurs : celles qui résultent d'inflammations sont comme les symptômes des parties enflam- mées, etc. » (Ijiy. i, chap. m).