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336 JEHAN PERRÉAL. (11,30) est un Jan de Paris dont il a fait un gresseur de bot- tes ; mais il s'agit la d'un héros de roman , car immédiate- ment après vient Artur deBretaigne, dégresseur de bonnets. On a de Clément Marot un Rondeau, sans date, adressé aux amis et sœurs de feu Claude Perreal, lyonnois. 11 a plu au Père de Colonia (11,540), qui ne cite point son garant, de faire de ce Claude Perréal un valet de chambre du roi. C'était probablement un parent de Jehan de Paris. Quoi qu'il en soit, Marot, dans ce Rondeau, invite les amis du défunt , qui avaient du génie pour la poésie, a l'immortaliser par leurs vers, et il exhorte ses sœurs qui avaient du talent pour la peinture, a se peindre pleurantes près de la tombe de leur frère. En 1848, M. Dufay a publié à Bourg de Nouveaux docu- ments recueillis dans les archives de Flandres, desquels il résulterait que Jehan de Paris a été le seul architecte du couvent de Brou, mais que les plans qu'il avait faits de l'église ont été largement modifiés par Van Boghen (1). Une pièce intéressante, reproduite par M. Puvis, nous apprend, p .8 de sa Dissertation sur l'église de Brou ( 1839 , in-8) que Michel Colombe avait exécuté ses patrons « selon le pour- « traict et très belle ordonnance faicte de la main de Jehan « Perréal, de Paris, peintre et Varlet de chambre ordinaire « dn Roy (2). » Il résulterait aussi de sept lettres découvertes par M. Le Glay, archiviste du département du Nord, relatives à la construction de l'église de Brou, que ce monument aurait (1) Revue du Lyonnais, l" série, t. 27, p 186. —M. Henri Martin, qui, dans son Hist. de France, t. 7, p. 367, a consacré une longue note à la louange de Marguerite d'Autriche, n'a pas oublié de mentionner Jehan de Paris parmi les artistes qui contribuèrent, avec Van Boghen, à la construc- tion de l'église de Brou. (2) Voyez l'Église deBrm par M. Philibert le Duc, p. 37.