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GALLO-ROMAIN. 35 de cette conduite d'eau qui abreuvait les habitants de la partie basse du versant sud-est de la Croix-Rousse. Seule- ment, si la rue du Commerce, avant d'arriver a la rue Pou- teau, se trouve à un niveau légèrement inférieur a celui du point de départ des aqueducs de Néronde, on peut présumer que le tronçon est une de ses dépendances et qu'ils arrivaient jusque là ; enfin, s'il eût existé une citadelle de premier ordre à Miribel, les Romains, pour s'assurer des moyens de communication et de défense, n'auraient pas imaginé un tel chemin stratégique. Revenant à la question principale de notre travail, après avoir rapporté les opinions émises au sujet des monuments dont on a découvert les ruines au Jardin-des-Plantes, nous résumons ainsi notre opinion : L'emplacement où existaient ces ruines ne pouvait con- venir à une naumachie. Les petits canaux découverts n'étaient nullement capables d'alimenter un tel bassin, et n'existaient là que comme un moyen d'assainissement pour ce monument. L'aqueduc de la rue du Commerce n'arrivait point à ces constructions ; aucun aulre canal susceptible de fournir des eaux h un vaste bassin n'a été découvert, et, à cette hauteur, il ne pouvait fournir que des eaux pluviales trop insuffisantes. S'il eût existé un bassin, dans les fouilles faites par Artaud et dans les grands travaux exécutés par la Compagnie des eaux, on aurait trouvé en place le béton du plafond et des parois de ce prétendu bassin, qui, sur un terrain comme celui du Jardin-des-Plantes, aurait été plus solidement établi qu'ail- leurs et dont les restes se seraient montrés, attendu que de semblables dépouilles auraient peu tenté les nouveaux cons- tructeurs, et nous pouvons ajouter que l'absence seule de ce genre de témoins suffit pour affirmer qu'il n'a jamais existé de bassin dans cet endroit.