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332 JEHAN PERKÉAL. Le 19 mars 1500, Anne de Bretagne lit une entrée solen nelle à Lyon. Maistre Jehan le peintre et son varlet reçurent alors du trésorier de la ville , sept sols cinq deniers « pour avoir arrondiz de couleur , les grosses lettres qu'avoit faites Maistre Jehan Yvonnet (1). » En 1501, Jehan de Paris fit un second voyage en Italie. Pendant qu'il était a Milan, naquit un enfant monstrueux dont Jehan d'Auton nous a laissé la description dans ses Chroniques (2). A son retour , il montra au roi Louis XII , qui se trouvait alors à Lyon., la figure de ce monstre qu'il avait « pourtraite après le naturel. » En 1509, le célèbre médecin Corneille Aggripa (3), qui avait séjourné récemment à Lyon , écrivit de Dole à un ami qu'il ne nomme pas : « Je savois depuis longtemps, mon respectable ami, jus- qu'où va pour moi votre bienveillante inclination, mais, grâce au soin que vous avez eu de me communiquer la lettre que vous a écrite de Lyon l'honorable Jehan dePerréal, valet de chambre du roi, je dois le reconnaître, l'intérêt que vous prenez à ce qui me concerne, votre zèle pour ma ré- putation , vous imposent des procédés que je n'eusse osé m'attendre de votre part, ni même désirer. En effet, vous avez bien voulu non seulement mettre en françois une allo- cution que j'avois prononcée ici presque sans préparation , _j (1) Revue du Lyonnais, nouvelle série, XI e , 123.—Trente sols tournois furent payés à Jenin de Beaujeu pour avoir fait « la rhétorique et facture des mystères de ladite entrée. »—Même Revue, p. 121, article de M, G. de Soûl trait. (2) T, I, p, 526 de redit, de M. P. Lacroix. (3) Agrippa fut plus tard conseiller et historiographe de Marguerite d'Autriche, et ce fut lui qui prononça, à Malines, son Oraison funèbre. Voyez Guichenon , Savoye, 11, 1 8 9 , édit. de Turin. Voyez aussi l'Église fie Brou, par M. Philibert Le Duc, p, 32.