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               PAR LA DÉPOPULATION DES CAMPAGNES.                         189

sèment de la population. Dans de telles conditions, la popu-
lation exprime et résume toutes les prospérités.
   Or, la science statistique fait voir que le ralentissement de
la population en France, a marché précisément en raison
directe du développement des villes ; ce qui est logique.
   Ainsi, l'accroissement des villes qui avait été de 22, 48
p. °/„ dans la période de 1841 a 1846, s'est élevé a 43,35 p °/„
dans une période de 1851 a 1856 (1). Et l'accroissement de
la population générale de la France qui avait été de 3,42
dans la période de 1841 a 1846, s'est ralentie en tombant
à 0,71 dans la période de 1851 a 1856 (2).

                                   V.

   Un tel état de choses accuse nécessairement des imper-
fections qu'il faut étudier et corriger.
   Ne serait-ce point que depuis bien longtemps les pouvoirs

  (1) En calculant l'accroissement de la population des villes de 10,000
âmes et au-dessus, dans chacun des dénombrements de 1836, 1841, 1846,
1851 et 1856, l'on trouve les résultats suivants:

          POPULATION DES VILI.ES DE 10,000 ÂMES ET AU-DESSUS.


             1836.       1841.       1846.       1851.            1856.

         4,171,729    4,528,940    5,109,618   5,183,011      0,083,849




              »          8,56       22,48        24,94            45,35



  (2) La population est montée :                    par période
        11
                                                   quinquennale     par a n
  De 1841 à 1846, de 1,170,000 âmes                 3,42            0,60.
  De 1847 à 1851, de 383,000                        1,17            0,28.
  De 1852 à 1856, de 256,000                        0,71            0,14.