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181 HAXGER DE L'ACCROISSEMENT DES VILLES en 1842, — est le premier élément de la prospérité d'un pays, parce qu'elle repose sur des intérêts immuables, et qu'elle forme la population saine, vigoureuse, morale des campagnes (1). » Sans les campagnes, les villes se dépeupleraient bientôt ; elles ne suffisent pas elles-mêmes 'a l'œuvre de leur repro- duction. En effet, voyez ce que constate la science statistique pour Paris, cette ville des villes. Et remarquons que l'on ne saurait imputer ici à la statistique de ne fournir que des données vagues, hypothétiques ou arbitraires. Quoi de plus sûr et de mieux constaté que le nombre des mariages, des naissances et des décès ? Dans un mémoire sur la division des héritages, présenté en 1839 à l'Académie des sciences morales et politiques , M. Hyp. Passy s'exprimait en ces termes : « En réunissant les quatre arrondissements de Paris qui renferment les fa- milles les plus opulentes, l'on ne trouve que 1, 97 nais- sances par mariage ; les quatre arrondissements où réside la partie la plus pauvre de la population, en ont au contraire 2, 86 ; et entre les deux arrondissements placés aux extré- mités de l'échelle, le deuxième et le douzième, la différence est de 1, 87 à 3, 24 ou de plus de 73 pour cent. « Il est évident que la partie la plus riche de la population de Paris, celle qui réside dans les 2e, 10e, 3e et 1er arron- dissements, ne se maintiendrait pas au nombre actuel, si elle de lie rustica (Prsem. 2), disait : « Nos pères, pour désigner un bon citoyen, le citaient comme un bon colon, comme un bon agriculteur , car ce sont les laboureurs qui fournissent les plus braves et les plus robustes soldats. » Fénelon disait : « L'agriculture est le fondement de la vie humaine et la source de tous les vrais biens. » Trlém. xi\. (1) Analyse de In qventinn de* sitrrrs. Voris, 1842, p, 4*!.