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LETTRE DE M. A. BERNARD. i67 travail devait avoir une suite dans le numéro de décembre, j'ai attendu l'apparition de ce numéro pour répondre ; l'ayant reçu je vous demande la permission de répliquer à ce factum. Se tromper involontairement n'est qu'une peccadille à laquelle tous les hommes sont sujets : errai e humanum est ; mais persister dans l'erreur par entêtement ou amour-propre est une faute. C'est pourtant ce que fait M. Desevelinges, qui, à propos de la découverte de quelques ruines antiques faites sur le territoire de la commune de Saint-Nizier-sous-Charlieu, a entrepris une justification des erreurs qu'il a commises dans son livre. Je ne puis entrer ici, pour le réfuter, dans des détails qui ennuyeraient vos lecteurs ; mais je ne dois pas cependant lais- ser passer sans protestation quelques-unes de ses assertions. M. Desevelinges a le malheur de n'avoir pas de livres à sa disposi- tion, et de s'appuyer sur des lambeaux de citations qu'il a prises d'ici de là , n'en comprenant pas toujours le véritable sens : c'est du moins ce qui me semble résulter de sa prétendue réfutation. i° Il conclut de la découverte de quelques débris antiques faite en un endroit appelé Varennes que c'était là qu'était le château où la reine Ermengarde tint un plaid en 890, et que ce château est celui-là même qui appartint plus tard à Bozon. Tout cela est fondé uniquement sur ce que M. de Gingins dit, en parlant du plaid en question, que le château de Varennes était près de Charlieu. Or l'acte qui fait mention du plaid ne dit rien de sem- blable (voyez Rec. des Hist. de France, t. IX, p. 663), et le •portât-il en toutes lettres, qu'on n'en pourrait rien conclure en faveur du Varennes de M. Desevelinges ; car ce nom est fort commun : je connais, dans le Lyonnais seul, plus de dix lieux qui le portent. Afin de donner du poids à son paradoxe, M. Deseve- linges ajoute, il est vrai : « Si l'on s'en rapporte à ce que dit Lamure (p. 249 et 250 de son Histoire du Forez), le château de vieillard comme un écolier, nous avons cru devoir admettre cette, réponse, le savoir et l'érudition étant choses si rares et si précieuses qu'on doit les accueillir, toutes portes ouvertes , quel que soit l'accoutrement dont ils sont revêtus. LE DII\ECTEI!R DE I,A REVUE;