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138                 LITTÉRATURE MÉDICALE.
    Arrêtons ici nos études analytiques surGalien; et qu'il
nous soit permis d'ajouter quelques remarques sur la ma-
nière dont on doit, ce semble, comprendre le rôle d'éditeur :
et d'abord il y aurait opportunité à faire figurer à la tête
des œuvres du médecin de Pergame, deux de ses opuscules
qui constituent, à notre sens, l'introduction la plus logique
et la plus naturelle : De libris propriis, et De ordine librorum
suorum. René Chartier n'y a pas manqué, (voy. t. i). On a
dit avec raison : « Hic librorum (Galeni) sequendus ordo quo
ejus doctrina facile percipiatur, » et de fait on ne saurait
avoir de guide plus sûr que l'auteur, ni de meilleur index
que celui qu'il a pris soin de formuler lui-même, c'est donc
là la préface obligée. Nous espérons que M. Daremberg
voudra bien réparer cette omission et donner, comme
préambule a ses études surGalien, une traduction, au moins
abrégée, de ces deux opuscules, en ayant soin de compléter
dans des notes ce qui peut leur manquer ; et, pour ne pas
sortir des questions d'arrangement, qui ne sont point d'une
médiocre importance dans les publications de ce genre,
rappelons que l'éditeur français annonce des extraits et
analyses de plusieurs traités galéniques ; mais où les pla-
cera-t-il? sera-ce dans ses Études sur Galien? mais il semble
que leur place la plus naturelle n'est pas l'a, et qu'ils
seraient beaucoup mieux chacun dans la classe à laquelle
ils appartiennent, par ex. : l°Le traité De méthode/ medendi
dans la thérapeutique, après celui qui est intitulé : Ad Glau-
conem, de medendi melhodo ; 2° le Manuel des dissections
dans l'anatomie, avant le grand ouvrage De usu partium;
3° les extraits de la respiration, de la voix, des éléments, des
tempéraments, etc., dans la physiologie, etc. Autrement, il
y aurait peu d'ordre et de régularité, et la distribution des
matières serait non-seulement tout a fait arbitraire, mais
un peu confuse et disparate.
   Poursuivons : on voudrait voir, à la tête de chaque traité,
un argument ou introduction qui, sous une forme concise,
donnât une rapide analyse de ce qu'on va lire et un résumé
succinct des questions spéciales de critique et d'histoire
qui s'y rattachent ; au lieu de cela, les divers traités, impri-
més les uns après les autres, se suivent sans indice même
d'une transition. On pourra, je le sais, me répondre que le
traducteur a eu soin, a l'exemple des anciens éditeurs
(Voy. Chartier), de mettre des têtes de chapitre qui précèdent
et résument les subdivisions de chaque ouvrage ; c'est fort