Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                        GALLO-ROMAIN.                       33

« anciens cloaques, pour l'établissement desquels Rome
« apportait autant de soin que pour les plus beaux monu-
« ments extérieurs, comme le prouve le grand cloaque de
« Tarquin, encore très-bien conservé, etqui sert aujourd'hui,
« comme il y a plus de deux mille ans, d'égoût aux aqueducs
« et immondices de Rome. L'aqueduc de la rue du Commerce
« devait être extrêmement utile alors, de même qu'un sem-
« blable le serait encore aujourd'hui. Non seulement il en-
« traînait dans le Rhône les eaux ménagères et celles des
« fontaines publiques qui se trouvaient au-dessus de son
« niveau, mais il avait dû être particulièrement disposé et
« élevé pour recevoir les eaux et les terres que les pluies
« charrient toujours avec elles a chaque averse. »
   Nous adoptons complètement l'opinion de M. Flacheron
au point de vue de la non connexion de cet aqueduc avec le
monument du Jardin-des-Plantes ; nous dirons même que le
niveau de cet aqueduc, eût-il été en rapport avec le prétendu
bassin de la naumachie, il aurait fallu trouver des traces de
sa marche jusqu'au Jardin-des-Plantes ; or, la découverte de
ce tronçon souterrain a été faite sous la ligne de maisons
située au nord de la rue du Commerce, avant d'arriver a la
rue Pouteau, et, d'après sa direction, il devait suivre la même
ligne jusqu'à la barrière du Jardin-des-Plantes.
   De la rue Pouteau a ce point, il existe une étendue de cent
vingt pas ; une longue rangée de maisons nouvellement cons-
truites a exigé de grands travaux de terrassement qui n'ont
pas mis au jour le moindre vestige de ce grand canal.
   Il en a été de même pour les travaux exécutés au Jardin-
des-Plantes, dans la partie ouest de la prétendue naumachie ;
ensuile l'égoût de la Grande-Côte aurait coupé cet aqueduc à
angle droit, s'il fût arrivé jusqu'au monument; sa destruction
n'aurait pu être complète, il serait resté des ruines de sa
robuste constitution, a en juger par ce que dit M. Flacheron :
                                                       3'