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356 HISTOIRE DE IA VILLE On a trouvé sur ce coteau à différentes fois des débris de masto- dontes, et particulièrement en 1783 et en 1842, deux belles mâ- choires de cet animai antédiluvien. On y trouve aussi des géodes et des pierres d'aigle (aëtites). M. Salerne, dans son Oryctologie, cite une fontaine à cent pas des portes de Trévoux, du côté d'Anse, sans doute la jolie fontaine du Roquet dont nous avons parlé, à laquelle on attribue la faculté d'amollir les os ; il n'ad- met pas cette opinion et il a raison : car tout le voisinage boit de cette eau-là sans inconvénient. Il parle aussi du coteau qui domine cette fontaine et qui renferme des morceaux lapidifiés qu'on enlève par tables, et qui contiennent beaucoup de parties métalliques et blanches (1). Le jardinage et les pêches sont estimés, mais les asperges par-dessus tout sont renommées : on en envoie au loin. Les hameaux et dépendances de Trévoux sont du côté de Lyon, outre le faubourg des Granges, Saint-Sorlin, qui a pris son nom d'une petite chapelle détruite maintenant et dédiée à saint Satur- nin, vulgairement saint Sorlin, évêque de Toulouse, la Villarde, la Jacobée, qui a sans doute été appelée ainsi d'un juif qui y avait son habitation, la Sidoine dont nous avons parlé déjà , Four- à -chaux. Dans toutes ces différentes dépendances, il y a environ 500 âmes. Du côté d'Anse et de Villefranche, outre le faubourg Saint-Bernard, se trouvent le hameau de Beluison qui a pris son nom d'une riche famille qui y habitait au XVIIe siècle, les Plan- ches, sur une prise d'eau du Formans, et le Pin, hameau de six maisons, dans une anfractuosité du coteau. C'est de ce côté que sont les anciens fiefs du Roquet, de Corcelles, de Fourquevaux et de Fétan. Il y a 400 habitants. Sur le coteau qui domine Trévoux, on trouve deux petits hameaux, Préonde, sur le chemin de Bourg, et la Quille, com- posés seulement de quelques maisons. (1) P. 483. L'abbé JOLIBOIS, Curé de Trévoux. La mite à un prochain numéro.