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352 HISTOIRE DE LA VILLE plement départementales. Il y a plusieurs chemins vicinaux. Le chemin de fer, de Paris à Lyon , passe à 2 kilomètres de Tré- voux , de l'autre côté de la Saône. Une belle chaussée y conduit et un omnibus transporte les voyageurs à la station. Plusieurs voitures publiques desservent la ville, deux qui vont tous les jours à Lyon , deux qui vont chaque jour à Bourg , et une qui se rend , deux fois la semaine , à Montluel , sans compter les nombreux bateaux à vapeur qui sillonnent la Saône. La population s'élève , d'après le dernier recensement (1851), à 3,971 habitants, dont 2,075 réunis : elle est à peu près station- v naire depuis trois siècles. En 1763, la population s'élevait à 2,455 habitants compris dans 545 feux ; en 1784 , à 2,265 et 503 feux ; en 1806, à 2,717 ; en 1830, à 2,450, et en 1842 , à 2,684. Il y a 510 maisons , dont 400 réunies. Chaque habitant a 18 ares : le territoire et les propriétés ont une valeur de plus d'un million (1). Chaque hectare donne 33 francs 69 centimes de revenu. L'air de Trévoux est chaud et salubre. Tourné directement au midi, il est à l'abri du vent du nord, par le coteau qui le domine : il offre une température méridionale. D'ailleurs, les étangs sont à une distance trop éloignée pour qu'il ait à craindre quelque chose de leur influence. Le sang est beau et pur .- les hommes sont de belle taille et bien proportionnés : les femmes y méritent encore l'éloge que faisait d'elles mademoiselle de Montpensier. Le peuple y est bon, doux, paisible, mais un peu apathique. 11 avait dans les anciens temps une réputation d'esprit et de finesse que lui avait attiré, sans doute, le génie mercantile des Juifs qui étaient en si grand nombre à Trévoux. Un proverbe populaire justifie cette réputa- tion : Si vous voulez de l'ême (vieux mot, pour dire esprit, animus) ) venez à Trévoux. On remarque dans la bourgeoisie un esprit particulier et bien consolant de charité envers les pauvres. Aussi trouve-t-on, à (1) 1,300,000 francs.