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348                   HISTOIRE DE LA VILLE

cœur d'un fils du duc de Maine. Des caveaux sont pratiqués tout
le long de la nef : il s'en trouve aussi sous le chœur et sous les
chapelles. On admire le Christ sculpté qui esta l'entrée du chœur,
et un tableau d'Albert Durer ou de son école. Le clocher carré ,
mais bas et trop massif, a remplacé celui qui avait été abattu
en 1794.
     Un curé et deux vicaires desservent l'église.
     L'hôpital fut fondé, au mois d'octobre 1686, par mademoiselle
de Montpensier, et enrichi de ses dons : des legs faits par des
personnes pieuses et charitables en augmentèrent successivement
l'importance. Mais il perdit beaucoup de ses biens en 1789 : ses
revenus en 1806 ne s'élevaient guères au-dessus de 8,000 francs
pour trente - deux lits de malade : maintenant, grâce à des
legs, à des donations nombreuses et à la sage administration qui
 le régit, ils vont à plus de 30,000 francs. Le nombre des lits se
 monte à 82 , y compris 12 lits de vieillards logés et nourris dans
 la maison. Cet hôpital est le plus important du département,
après celui de Bourg. Il est desservi, depuis sa fondation , par
les sœurs de Saint-Vincent-de-Paul , au nombre de neuf. La
maison est grande , les salles en sont vastes et aérées -. elle est
 adossée à l'ancien mur de ville, qui s'y termine par une belle tour
 de forme ronde. Avant 1686 , il y avait déjà un petit hôpital dans
 la Grande-Rue, vers la porte Saint-Bernard •. il avait succédé à
 une maladrerie établie au XVe siècle.
     Nous voudrions pouvoir citer la mairie et la prison parmi les
 monuments qui font honneur à Trévoux. Mais la premier*,
 placée derrière lepalais, sur l'emplacement de l'ancien Banneret,
 n'a aucune apparence , et la seconde, petite comme elle est,
 presque sans cours ni préau , et ruinée par le salpêtre , n'est ni
 sûre ni salubre.
   L'instruction primaire pour les garçons est confiée, depuis 1802,
  aux Frères de la Doctrine Chrétienne -. ils ont 200 élèves environ.
     Les Sœurs de Saint-Charles sont chargées de l'instruction des
  filles , au nombre ordinaire de 150 enfants. Leur maison , qui
  occupe l'emplacement de l'ancienne imprimerie, est agréable-
 ment située près de la Saône.