Revue du Lyonnais » série 2 - n°5 ( 1852 ) » pp.326

CAMILLE SEGUIN.-ÂUGUSTE GAST1NE.-FLEURY DONZEL.



                        CAMILLE SEGUIN.



   M. Camille Séguin vient d'être inopinément ravi à sa famille,
à ses nombreux amis, nous devrions dire à tous ses concitoyens,
dont il était la Providence.
   Nous nous bornerions à signaler ce deuil d'une famille chère
aux Toulonnais, si, en lui enlevant un membre affectionné, la
mort n'avait frappé qu'une existence obscure et modeste ; mais
M. Camille Séguin a des droits aux regrets de tout le pays,
dans lequel il a, pendant une existence bien remplie, laissé des
traces durables de son patriotisme et de son intelligence su-
périeure.
   C'est à M. Camille Séguin, chef de la maison Séguin frères,
que la France doit l'idée première dos ponts suspendus, con-
ception si hardie et si heureuse, qui a permis de joindre les
bords des abîmes jusqu'alors infranchissables et les ri-