Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                  ET DU CANTON DE TRÉVOUX.                    281
 des eaux-et-forets, un lieutenant de maréchaussée et une argue
 royale.
    En 1790, Trévoux fit partie du département de l'Ain et devint
 chef-lieu d'un district composé de quatre cantons : Trévoux,
 Montmerle, Saint-Trivier et Thoissey. En 1800, les districts fu-
rent remplacés par des arrondissements communaux, adminis-
trés par des sous-préfets. Trévoux devint chef-lieu d'un de ces
 arrondissements, et sa juridiction s'étendit sur sept cantons et
cent onze communes. Un tribunal de première instance y fut
placé, avec tous les autres établissements administratifs qui ac-
compagnent les sous-préfectures.
   Dans les orages de la révolution de 1792, le caractère doux
et paisible des habitants préserva la ville de ces horreurs dont
tant d'autres lieux ont été le théâtre. Quelques arrestations de
nobles et de prêtres y furent faites, mais aucun d'entr'eux ne
porta sa tête sur l'échafaud.
   En 1814 et 1815, la ville eut peu à souffrir de l'invasion
étrangère : aucun combat ne fut livré ni dans la ville ni dans
les environs. Son éloignement des grandes routes militaires
préserva cette ville des maux de la guerre.
   En 1831, Trévoux fut, pendant deux jours, au mois de no-
vembre, le quartier-général de l'armée qui était dirigée contre
Lyon révolté. Le duc d'Orléans et le maréchal Soult y séjour-
nèrent.
   Le 15 août 1850, le prince Louis-Napoléon, président de la
République, dans son voyage à Lyon, s'arrêta quelques instants
à Trévoux et fut accueilli aux acclamations de la population re-
connaissante de la tranquillité et du repos qu'il avait procurés à
la France.
   En 1851, le 18 mai, on inaugura sur la Saône un pont sus-
pendu qui ouvre une communication avantageuse avec le Lyon-
nais et le Beaujolais. La première pierre avait été posée l'année
précédente par le général de Castellane, commandant supérieur
à Lyon. La bénédiction du pont fut faite par Monseigneur
Chalandon, coadjuteur de Belley, au milieu d'un grand concours
de la ville et des environs.