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278                  HISTOIRE DE LA VILLE

de très-bonnes analyses des ouvrages du temps, d'excellentes
critiques, de savantes dissertations. Mais, comme depuis le temps
où a paru ce Journal, les sciences , surtout les sciences exactes.
ont fait des progrès considérables, il a grandement perdu de son
intérêt, de ce côté-là. Cependant, il est toujours recherché des
curieux et peut être consulté avec fruit. On a deux abrégés de ce
Journal, deux choix des meilleurs morceaux : le premier, sous le
titre d'Esprit desjournalistes de Trévoux, par Alletz (4 vol. in-12,
Paris 1771); le second, intitulé : Mémoires d'une société célèbre,
par l'abbé Grosier(3 vol. in-8, Paris 1792). Le Dictionnaire de
Trévoux parut sous le titre de Dictionnaire Universel, fran-
çais et latin. La base de ce Dictionnaire est celui de Furetière,
mais considérablement augmenté et perfectionné. La troisième
édition et les autres, jusqu'à la septième et avant dernière, ayant
été imprimées à Trévoux, le Dictionnaire a pris le nom de cette
ville. Cet ouvrage, qui n'est plus au niveau de la science, est peu
recherché aujourd'hui. Cependant, les savants peuvent y trouver
quelques documents utiles. La meilleure et dernière édition, im-
primée à Paris, est de 1771 (8 vol. in-folio). Le Dictionnaire de
Bayle (5 vol. in-folio) et ses œuvres diverses, en quatre volumes
du même format, sortirent aussi des presses de Trévoux : le pre-
mier (3e édition en 1734), sous la rubrique de La Haye, et les Œu-
vres, en 1737. 11 s'éleva, dans le temps, de grandes difficultés
 pour l'impression du Dictionnaire à Trévoux, attendu que l'im-
pression et la circulation en étaient défendues dans le royaume.
 Plusieurs autres ouvrages, indiqués comme sortant des presses
 d'Amsterdam et d'autres villes de Hollande, venaient de l'impri-
 merie de Trévoux , entr'autres les Œuvres d'Etienne Pasquier
( 1723, 2 vol. in-folio).
    En 1696, le 12 décembre, le duc de Maine transporta le Par-
 lement de Lyon à Trévoux, malgré les réclamations d'un grand
 nombre de ses membres qui préféraient, avec quelque raison, la
résidence dans une grande cité comme Lyon, qui leur présentait
plus d'agréments qu'une petite ville. Il occupa, en 1710, le beau
 bâtiment que le duc avait fait élever hors des murs.
    En 1710, le sieur de St-Mauricc, président de la Cour des