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248 NIAISERIES SUR LA VILLE DE LYON.
style est fort inutilement lardé d'anglais et d'italien; on pour-
rait parler d'influence et de mauvais air, sans étalage d'érudi-
tion, et notre français vaut bien Vinfluenza et la mal'aria. « Le
Lyonnais, selon M. Texier, est une sorte d'Hollandais probe,
actif, économe, laborieux ; mais auquel le ciel, dans sa justice
distributive, a, en compensation des solides vertus dont il
l'a doué, refusé les grâces frivoles de l'affabilité et de la so-
ciabilité. » Nous aimons à croire que M. Texier possède émi-
nemment toutes ces grâces frivoles, mais l'auteur des lignes
que nous venons de citer est loin d'avoir aussi bien les grâces
frivoles du style. 11 est difficile de rien trouver de plus dénué
d'harmonie que ces a, en, et ces doué, refusé. C'est du pur au-
vergnat.
Plus loin, M. Texier nous parle de « PHôtel-Dieu, gigantes-
que et superbe édifice, ouvert à toutes les infirmités, sans ac-
ception de provenance, dont les proportions gigantesques et
l'aspect monumental... » Outre l'erreur de fait qu'il y a là , que
dirons-nous de la provenance des infirmités et de ce mauvais
arrangement de phrase, qui fait rapporter les proportions gi-
gantesques aux infirmités ?
M. Texier n'est pas plus savant sur l'histoire de notre ville
que sur le caractère et les mœurs des habitants, sans quoi il
ne ferait pas élever par Philibert de l'Orme, architecte du
XVIe siècle, notre Hôtel-de-Ville, qui fut construit sur les plans
de Simon Maupin, architecte du XVIIe.
0 Parisiens, Parisiens !
F . - Z . COLLOMBET.