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                          LES TROIS BURCHARD.                             1f!

 pôle de Lyon, saint Odillon, abbé-chef-d'ordre de Cluny, et un
 grand nombre de hauts dignitaires de l'Église y assistèrent, sous
la présidence de l'archevêque Burchard,
   Ce synode, quoique peu connu dans l'histoire, n'en est pas
moins remarquable par les sentiments et les idées qui préva-
lurent dans l'assemblée, et qu'on retrouve dans l'exorde d'une
charte du même temps, résumant sans doute la pensée domi-
nante du concile. Nous en citerons quelques traits : « Les canons
que les Pères orthodoxes ont sanctionnés et promulgués à plu-
sieurs fois, nous enseignent, par des exemples multipliés, que
le devoir pastoral nous prescrit de veiller avec zèle sur les in-
térêts des enfants de l'Église, et de profiter des jours paisibles
que le Christ daigne nous accorder, pour lui faire restituer les
biens consacrés à son entretien, dont les hommes avides et mé-
chants ne craignent pas de la dépouiller dans les temps de ca-
lamité publique. Nous voyons avec douleur des églises ruinées
par leurs extorsions et privées des moyens nécessaires pour sou-
lager le pauvre. Nous voyons le flambeau de la foi presqu'éteint,
depuis qu'il ne brille plus de l'éclat que lui prête la charité pu-
blique. C'est comme un vent perfide et diabolique qui cherche
à empoisonner la religion de son souffle envenimé, parce qu'il
ne peut la détruire à force ouverte.... Cette divine épouse du
Christ, belle, forte dans sa jeunesse et sa puissance primitive....
comme le prouvent les miracles des apôtres et les victoires des
martyrs, semble vieillir maintenant que la fin du monde ap-
proche.... non pas que ce changement se soit fait en elle, mais
dans quelques uns de ses enfants dont les mœurs ont fléchi.
Que ceux qui désirent se mettre à l'abri des tourmentes qui me-
nacent cette mer fangeuse du siècle et arriver à temps au port
du salut, prient avec nous à l'exemple du Psalmiste.- ( Psalm.
LXXI, vers. 17) Seigneur, ne me rejetez pas dans ma décré-
pitude, etc (1). »
   Le second concile, tenu à Anse, en l'an 1025, est célèbre à

  (1) Textuel, Cartulaire de l'église de Vienne (extrait an 1762). Voyez aussi
Mille, Hist. de Bourgogne , t. H, p . 345).