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98                        LES TROIS BURCHARD.
romande, dans celles de Saint-Maurice-en-Valais , et de Lau-
sanne, au canton de Vaud.
   Nous allons essayer de tracer une biographie succincte de
chacun de ces trois Burchard , célèbres par leur grande nais-
sance , par le rôle important qu'ils ont joué dans les événements
de leur temps, et surtout par la hauteur et l'indépendance à la-
quelle ils élevèrent le pouvoir temporel des archevêques sur la
cité et le territoire de Lyon. Pour ce qui touche la souveraineté
du Lyonnais sous les rois de Bourgogne-Jurane, nous ren-
voyons les lecteurs à l'Essai que nous avons publié sur cette
matière en 1835, dans le tome n de la première série de la
Revue du Lyonnais.



             BURCHARD I e r , DIT L'ANCIEN.


    Nous avons déjà eu précédemment l'occasion de parler suc-
cinctement de Burchard, archevêque de Lyon, 1 er de ce nom (1).
 Il était le troisième fils de Rodolphe II, roi de Bourgogne cis et
trans-jurane, et de Berlha d'Alémanie ou de Souabe, qui le
nomme expressément son fils dans la charte de fondation de
l'Abbaye de Payerne, en Suisse (2).
    Burchard I , qui était ainsi propre frère du roi Conrad, dit
le Pacifique , et de l'impératrice Adélaïde , seconde femme de
l'empereur Otton l<», n'a pu naître que quelques années après
l'an 922 , époque du mariage de Berthe, sa mère, avec le roi

  (1) Voyez Revue du Lyonnais, tom. H, p. 579.
   (2) «Berlha          pro anima filii mei Burchardi archiepiscopi ! »
  N.B. Il existe deux autographes de la charte de fondation de Payerne, de l'an
962, munis du sceau de la reine Berthe : l'un, aux archives de Fribourg, en
Suisse ; l'autre, dans celles de Lausanne. Dans le premier, on lit archiepis-
copus; dans l'autre, episcopus; mais ce dernier autographe, ayant été évi-
demment relouché â l'encre (vers le XIIe siècle? ), parce que l'humidité eu
avait altéré l'écriture, mérite moins de confiance que le premier.