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64 COLONNE DE CUSSY. notables existaient encore, à cette époque, sur le couronnement. Abandonné à ses propres inspirations, l'architecte imagina, eu égard aux proportions de la colonne, un chapiteau dans le style de celui de la métairie d'Auvenet, présentant sur ses quatre fa- ces, en grande dimension, les tètes de Jupiter, de Minerve, du Soleil et de Diane. En proposant d'adopter ce couronnement, l'architecte prie en même temps M. le Préfet de consulter sur ce point quelque société savante, « parce qu'en fait d'antiquité, dit-il judicieusement, on restaure facilement, mais on ne com- pose pas sans s'exposer à la censure, » et que, pour ne pas la mériter, il faut une grande science, aurait-il pu ajouter. Cette restauration fut opérée sous le préfectorat du marquis d'à rbaud-Joux, en 1825. Une somme insuffisante de mille francs fut affectée à cette dépense. Les propriétaires du pré dans lequel était la colonne, les sieurs Matrot d'Évelles et Pannetier d'Ivry firent généreusement don du terrain nécessaire au mur d'enceinte et aux abords du monu- ment. Voici l'inscription gravée sur une tablette de bronze, in- crustée dans le soubassament, pour conserver la mémoire de cette restauration : 1MPERANTE CAROLO X FELICISSIMO DILECTISSIMO PRINCIPE ANTIQVISS1MVM HOC MONVMENTVM TEMPORIS INIVRIA DELETVM IN PRISTINVM RESTITV1 IVSS1T CAROLVS D'ARRAVD COLLIS AVREAE PREFECTVS ANNO SALVTIS MVCCCXXV. M. le docteur Morellot, de Beaune, correspondant de la Com- mission archéologique de l'Académie de Dijon, a notablement contribué à cette œuvre de réparation, surtout en obtenant des propriétaires du fonds sur lequel s'élève la colonne, un abandon désintéressé. Dans une lettre adressée au sous-préfet de Beaune, sur les découvertes faites en dégageant le soubassement et en