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56 TABLE DE CLAUDE. service, il a bien son prix. Si mes réflexions produisaient le même effet chez vous, si elles vous rendaient quelque peu moins magistral, en ce qui concerne la table de Claude, nous aurions fait un grand pas l'un vers l'autre, et nous serions séparés par une bien faible distance. Votre critique m'a paru parfois vé- tilleuse , mais toujours sérieuse , décente et instructive, je vous en remercie. Le bon accueil qu'une des principales cités de la Gaule Narbonnaise vient de faire à l'hommage qui lui était adressé par la capitale de la Gaule Chevelue, me fait un très-grand plai- sir -, je m'efforcerai de m'en rendre digne, en corrigeant de mon mieux mon travail, et en lui annexant diverses pièces, qui sont de nature à le rendre plus utile, entr'autres la dissertation trop peu connue de M. le professeur Zell, qui est intitulée.- Claudii imperatoris Oratio super civitate Gallis danda; elle a été re- vue et annotée par son auteur. On n'arrive, en archéologie, à de bons résultats que par un long et incessant travail, il faut voir et revoir sans cesse, il faut surtout être modeste et réservé. Ce qui m'a plu tout particulièrement dans votre travail, c'est que vous établissez très-bien la haute importance du bronze de Lyon, comme document littéraire et comme document juridique ; c'est que vous voyez en lui un spécimen précieux et parfaitement pur des Orationes principes in senatu recitatae. De tous les documents de ce genre qu'a recueillis M. Zell, dans son savant Manuel d'épigraphie romaine, aucun n'est plus important. Vous avez apprécié l'utilité que devait avoir la reproduction, en fac- similé, de cette inscription si capitale, soit pour l'histoire, soit pour l'étude du droit gallo-romain, et très-bien compris que la ville de Toulouse n'était nullement étrangère au monument vénéré, dont s'enorgueillit la métropole de toutes les Gaules. Veuillez agréer l'assurance des sentiments de haute estime, avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur le professeur, Votre frès-humble et très-obéissant serviteur, MONFALCON.