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418 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. homme habillé en ecclésiastique. C'était un cordelier profès du Couvent de Marseille. On l'avait enfermé dans un château-fort et il s'en était échappé , avait mené une vie de libertinage et de friponnerie et s'était marié deux ou trois fois. Il se disait évêque de Lodi, et prenait le nom de Vence qui appartient à l'illustre fa- mille des Villeneuve "de Provence. On l'a conduit aux Cordeliers de l'Observance. 1743.. . il mai. — Une lettre de cachet défend aux religieuses de Sainte-Elisabeth de Bellecour de recevoir, jusqu'à nouvel ordre, aucune religieuse. Ces soeurs n'avaient pas voulu céder à l'hos- pice de la Charité une portion du vaste terrain qu'elles possèdent et dont l'hospice qui est attenant avait besoin. Le cardinal de Tencin, ministre , s'est interposé dans l'intérêt de l'hospice. 25 septembre. —On commence la nouvelle levée de la milice, l'on se sert dû tirage au sort au lieu de fixer ce que chaque corps doit fournir pour son contingent. On en excepte les clercs , les fils de marchands, les bouchers et les boulangers. 16 octobre. — Malgré la suppression de l'abbaye de l'Isle-Barbe et la mort de l'abbé Corner, chanoine, qui n'avait pas voulu don- ner sa démission, le roi nomme à sa place l'abbé Bonnot de Mably, frère du grand prévost de la maréchaussée ; cette nomi- nation est due au crédit du cardinal de Tencin , qui était allié à la famille de Mably et originaire de la même province. Sur la requête du Consulat et à cause d'un grand nombre d'ou- vriers , qui île vivent à Lyon que de leurs journées, le cardinal de Tencin, par un mandement daté de Paris du 1erseptembre, réduit le nombre des festes d'obligation du diocèse. 1744. 10 novembre. — A huit heures du matin, deux maisons du Pont-de-Pierre sont tombées dans la Saône. Trente-huit per- sonnes ont péri. La Saône était fort grosse. Cet accident a été causé par un bateau qui a heurté une poutre servant d'appui à ces deux maisons. 26 novembre. — Sur les dix heures du matin , le feu a pris