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             UN NUMÉRO DE LA FRANCE PAU CANTONS.


   La France par cantons, rédigée et publiée par M. Théodore Ogier, pour-
suit tout tranquillement sa carrière sans être inquiétée par les critiques dout
on a bien à tort exagéré la méchanceté. Il faut, en effet, compter sur la pro-
fonde déboonaireté de ces Messieurs pour faire l'histoire avec le sans-gêne
que M. Ogier se permet à leur barbe; nos lecteurs vont en juger.
   On nous apporte la onzième livraison du Lyon moderne. Nous pensons
pouvoir y puiser quelque document. Nous lisons avec avidité et nous restons
tout surpris et tout triste, nous apprenons, en effet, tout ce qu'il est pos-
sible à un flâneur d'apprendre en se promenant et de savoir en voyant, c'esl-
à-dire que l'hospice de la Charité a, sur le Rhône, une façade régulière, que
l'Hôpital militaire se trouve à côté, qu'une place vient après; mais, dès qu'il
Vaut une science un peu plus profonde, l'auteur nous laisse au milieu du
chemin. « On la nomme place Grôlier, dit-il; nous pensons que ce nom lui
vient de la résidence que devait y faire la famille de ce nom , dont Lyon a
complé plusieurs membres parmi ses fonctionnaires. » L'auteur n'en ett pa&
très-sûr et il n'a pas eu le temps de le demander. « La Manufacture natio-
 nale de Tabacs termine le quai de la Charité... Nous n'avons pas pu savoir
 depuis quelle époque celte manufacture fonctionne à Lyon. II y a un corps-
rle-garde de troupe de ligne. »
   Voilà tout. J'aurais voulu savoir depuis combien de temps l'industrie des
cigarres fonctionne à Lyon, j'apprends que la manufacture termine le quai
de la Charité, ce dont je me suis aperçu plusieurs fois, et qu'il y a un corps-
de-garde de troupe de ligne, ce dont j'étais à peu près sûr.
   « Sous le nom de ponts Napoléon, on vient de jeter sur le Rhône et sur la
Saône deux ponts suspendus, établis en face l'un de l'autre. Bien que pu-
blics, nous pensons que ces ponts ont été construits pour faciliter les corn-