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364 PETITE CHRONIQUE LYONNAISE. donnent à dîner aux prisonniers. Ce dîner consiste en une livre de viande, un pain et pot de vin à chacun, et une éclanche de mouton de six en six. Le Chapitre de Saint-Jean fait une distri- bution de vin. On le fait couler par la fontaine qui est vis-à -vis de l'église. Bal sur la place de Bellecour éclairé par des flambeaux de cire blanche. Il dure une partie de la nuit. L'illumination de la rue Saint-Dominique est très-brillante. A chaque bout de la rue il y a des arcs de triomphe, bien éclairés avec des girandoles et des lustres. Lundi 19. — L'abbesse de Saint-Pierre fait jeter de l'argent au peuple au bruit des trompettes et des fanfares. Bal sur la place des Terreaux. Feux d'artifice sur les places Comfort et du Piastre ; dans d'autres endroits, on se borne à des feux.de fagots. Bal dans la salle du Concert. Les pennonages qui ont monté la garde pendant les fêtes, étaient très-élégamment vêtus. Dans le quartier de la rue Tupin, il y avait plusieurs rangs de jeunes gens de dix à douze ans, proprement habillés et de bonne grâce, sous les armes. Le dimanche 25, les faubourgs de la Guillotière, de la Croix- Rousse et de Vaise font leurs fêtes. Le 29, Te Deum des cha- peliers ; le 3 octobre, illumination des Genevois. Enfin, le prévost des marchands reçoit du ministre Chauvelin une lettre qui l'invite à faire cesser les réjouissances de crainte que les dépenses no deviennent onéreuses pour le peuple. 1730. 17 août. — Le Consulat confie l'arrangement des archives de la ville au sieur Jean Benoit, prêtre docteur en théologie, avocat au parlement de Paris, moyennant une pension viagère de 2,500 livres, on lui donne un commis payé 700 livres. 15 décembre. — Le Consulat fait un règlement pour les direc- teurs du grenier d'abondance, qui sont au nombre de onze. Chacun fournit un cautionnement de huit mille livres, dont on leur paye l'intérêt à six pour cent. Ils sont tenus de faire un •