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240 NECROLOGIE. sentons tous si vivement de la perte d'un collègue aussi distingué par ses ta- lents que par ses qualités privées. Un artiste émineut, un ami de Richard , vous a fait ressortir bien mieux que je ne pourrais le 'faire le mérite d'uu peintre qui , par le fini de ses ta- bleaux , le soin consciencieux qui présidait à toutes leurs parties, rappelait les plus éminentes qualités des maîtres de l'école flamande qui ont laissé des modèles si admirables. Nos Musées qui possèdent plusieurs des chefs-d'œuvre de Richard, perpé- tueront sa mémoire qui restera impérissable dans le cœur de tous ceux qui ont connu cet homme de bien , ce digne collègue. Nous publierons prochainement, de M.^Fleury Richard, quel- ques pages, confidentes de ses pensées, sur la peinture. MATHIEU BONAFOUS. M. le docteur Mathieu Bonafous , directeur du Jardin royal d'agriculture de Turin, membre correspondant de l'Institut, de l'Académie de Lyon et de la plupart des sociétés savantes de l'Europe, est mort presque subitement à Paris, le 23 mars. Il aeté assisté dans ses derniers moments par son ami, M. le Dr Prunelle. M. Bonafous appartenait à notre ville par sa famille ; il était né à Lyon en 1795. 11 a laissé un grand nombre de travaux scien- tifiques, relatifs surtout à la culture du mûrier et à l'éducatiou des vers à soie. Il jouissait d'une assez belle fortune, dont il faisait le plus noble usage ; chaque année, il fondait des prix littéraires. L'Académie de Lyon vient d'offrir, en son nom, une médaille de mille francs à la meilleure pièce de vers sur Jacquard. Notre collaborateur , M. l'abbé Christophe, a mis sous presse, depuis deux ou trois mois, une Histoire de la Papauté au XIVe siècle. Cet ouvrage, que pu- bliera l'éditeur Maison, et auquel M. Christophe a donné plusieurs années d'un travail souvent interrompu par les devoirs de son ministère, formera trois vo- lumes in-8. L'auteur, n'ayant rien épargné pour puiser à des sources variées et abondantes, ne pourra manquer de jeter un grand jour sur une époque fort agitée, fort importante dans l'histoire, et assurément peu connue. —- M. l'abbé Noirot, l'habile professeur de philosophie que Lyon possédait depuis bien des années, a été appelé par le gouvernement à la place d'inspec- teur-général des Écoles primaires. Les cahiers de philosophie du docte profes- seur viennent d'être livrés à l'impression dans notre ville. LÉOH BOITEL, directeur-gérant.