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                            PIERRE PALLIOT                               443
premier président du parlement de Dijon, in-folio, qui proviennent
vraisemblablement de la même source. Enfin la bibliothèque de la
ville de Dijon renferme plusieurs copies d'ouvrages inédits de Palliot;
on peut signaler aux érudits un recueil intitulé : Mémoires généalogiques
sur diverses familles du duché de Bourgogne, provenant de la collection
Bouhier et comptant 651 pages. Sans affirmer que ce recueil ait été
entièrement formé dans son état actuel par le savant héraldiste, il
est fort probable que les documents concernant la maison de Vienne,
les familles de Ganay, de Clugny, d'Avallon, qui s'y rencontrent
avec des extraits de l'inventaire des titres de l'église Saint-Ladre
d'Autun, des inscriptions et des épitaphes relevées sur les tombes
de l'abbaye de Bellevaux au comté de Bourgogne (Haute-Saône),
et quelques titres provenant des religieuses bernardines de Dijon,
avaient été réunis par Palliot. Celui-ci avait, en effet, conçu le
projet de publier un nobiliaire universel de Bourgogne, et il l'avait
développé dans un petit livre intitulé Dessein ou idée historique et généa-
logique du duché de Bourgongne, qui parut en 1664. Il avait, dans ce
but, dressé des tables générales que le chanoine Charlet, de Lan-
gres, continua après la mort de l'auteur, pour être agréable à M. Joly
de Blaisy. Ce fut, on peut le dire, le grand dessein de sa vie. Sa cor-
respondance en témoigne, et toutes les lettres que les amateurs se
disputent aujourd'hui dans les ventes d'autographes y font de con-
stantes allusions. En voici trois inédites, les deux premières adres-
sées à un membre de la famille Fyot de la Marche, la troisième à
l'abbé Claude Nicaise, chanoine de la Sainte Chapelle de Dijon, cor-
respondant des principaux savants de son époque et érudit lui-
même :


                                   I.

                                         A Dijon, ce 23 febvrier 1682.

          Monsieur,

   Je suis retourné depuis huit jours, suivant ce que je vous avois
escrit de Paris. J'ay trouvé la vostre du 10 du courant, en laquelle