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22             UNE PROMENADE EN DAUPHINÈ

des bois qui tapissent les pentes, au sein d'une riante nature
qu'a chantée Lamartine.
   Condisciple d'Aymon de Virieu dont il était demeuré
l'intime ami, le poète avait goûté près de lui les charmes
d'une affectueuse hospitalité. Aussi s'est-il inspiré des sou-
venirs d'un séjour à Pupetières dans ce chant du Vallon (le
vie des premières Méditations), qui nous dépeint les agrestes
beautés du site aux bois ombreux et aux sentiers solitaires
où il aimait à égarer ses pas.
    Mais le roi de la vallée se dresse en face de nous, fière-
ment, sur un premier gradin de la chaîne d'où il domine les
environs de sa masse imposante : c'est le château de Virieu,
berceau de la famille de ce nom.
    Les larges proportions des bâtiments, les trois grosses
tours aux toits coniques et la tourelle à poivrière qui gar-
nissent les angles, les hautes murailles sur lesquelles, à
distance, elle paraît s'appuyer, tout cet ensemble commu-
nique à cette demeure féodale un cachet de particulière
grandeur.
    Quant à l'église où nous entrons en passant, elle n'offre
rien de remarquable. Remaniée à plusieurs reprises, elle n'a
conservé d'intact qu'un fragment de la façade. Une inscrip-
tion en caractères gothiques, y encastrée, indique que le
clocher qui la surmonte a été rejet par Itsparochiens en 15 91.
    Après une courte, mais pénible montée, on arrive à
l'entrée du château consistant en une courtine à créneaux
et mâchicoulis, avec portail à fronton cintré du temps de
Louis XIV. La cour intérieure est entourée d'une galerie en
forme de cloître où se voient plusieurs petits canons..
Donnée par un de nos rois à un Prunier de Saint-André,
seigneur de Virieu, en récompense d'un brillant fait
d'armes, cette artillerie ne fait plus entendre aujourd'hui