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L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE 4II trouve un puits, pour la margelle duquel on a utilisé un sar- cophage renversé, (long., ïm^2 ; larg., imo6 ; haut., om53.) Dans le fonds de cette large auge de pierre, faite pour contenir deux corps, on a pratiqué une grande ouverture circulaire, et de chaque côté de celle-ci, deux plus petites ont été aussi creusées, pour assujettir des montants de bois chargés de soutenir une barre de fer transversale servant d'axe à la poulie du puits. M. Magnard pense que ce sarcophage, qui appartient, du reste, à l'époque gallo- romaine, provient sans doute du Châtelet, mais rien jusqu'ici n'est venu confirmer cette assertion. Au reste, nous ne nous étendrons pas davantage sur l'examen de l'enceinte et des différents vestiges antiques, constructions du xve et du xvie siècle, que l'on trouve dans le village; le prin- cipal intérêt de ce plan étant de nous avoir conservé la physionomie primitive de l'église, avec son porche ou donjon, de chaque côté duquel on avait, à une époque difficile à préciser, élevé des constructions à quatre étages. On distingue encore, dans le mur de la façade, des trous destinés à recevoir les poutres des différents étages de ces constructions, probablement profanes et de même nature que celles que l'on a encore le regret de constater de nos jours, au midi et au nord-est de l'église, dont une partie est ainsi cachée aux yeux du visiteur. Située presque au centre de l'enceinte, dans une sorte de bayl qui renfermait aussi les autres bâtiments du monastère aujourd'hui disparus, l'église a perdu de son caractère, par la démolition de la tour qui la précédait et qui a dû être détruite en 1749, époque à laquelle elle a subi diffé- rentes modifications. Toutefois le rez-de-chaussée avait été conservé et converti en porche auvent ; mais les der- niers vestiges en ont disparu depuis l'élargissement de la