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                       ET SA FAMILLE                        347

    Tremblant devant son père, annihilé par les autres mem-
bres plus remuants ou plus brillants de sa famille, il ne
joua jamais qu'un rôle effacé; ne fut nommé qu'en 1693
colonel du régiment de Lyonnais, c'est-à-dire à trente ans,
tandis que ses aïeux avaient eu des places dès le berceau,
et, la même année, obtint le grade, peut-être par compen-
sation, de brigadier d'infanterie. Ce fut avec ce titre et ce
grade qu'il fit campagne en Flandre et en Italie, assista aux
batailles de Luzzara et de Ramillies et montra, sinon de la
capacité, du moins toute la bravoure personnelle des
gentilshommes d'alors. En 1696, en même temps qu'il
devenait duc et pair à son tour, il était nommé maréchal
de camp et, le 13 septembre 1702, lieutenant général.
   Malgré ses titres et sa parenté, il se contenta de cette
position et fit bien. S'il ne brilla pas au premier rang comme
son père, il ne tomba point honteusement comme lui.
   En 1708, il obtint la charge de capitaine des gardes du
corps, en remplacement du maréchal, et en 1712, celle
si importante et presque héréditaire de Gouverneur du
Lyonnais.
    Mais, font observer MM. Morin-Pons et Grisard, les
historiens si autorisés des Villeroy, Louis-Nicolas ne prit ce
titre qu'après la mort de son père, en 1730. De 1712 à
 1730, ajoute M. Grisard, il est indiqué, sur les registres
consulaires de la ville de Lyon, comme lieutenant général
de la ville et des trois provinces et son père comme gou-
verneur. C'est donc avec raison que Ton doit reconnaître
que Louis-Nicolas ne fut Gouverneur de Lyon et des trois
provinces que de 1730 à 1734.                          '
   Il avait épousé Marguerite Le Tellier, fille de Louvois.
Il la perdit le 23 avril 1 7 n , ce qui ne parut par le troubler
profondément.