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332 L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE . . . . . . Nous ordonnons que l'église de Romans et « celle de Saint-Pierre de Champagne qui de tous temps « ont reconnu la juridiction de l'Église de Vienne y « demeurent toujours soumises ; et Nous défendons sous « toutes sortes de peines canoniques à toutes sortes de « personnes et de quelque condition qu'elles soient de tou- « cher en aucune manière à ce qui appartient à ces églises, « inquiéter ni molester ceux qui les desservent. Que le « Seigneur tout-puissant vous comble de ses bénédictions. » L'église de Saint-Pierre de Champagne a donc reconnu de tous temps {anliquiiùs) la juridiction de l'Église de Vienne ; ce qui implique qu'en 1088, elle n'était pas de fondation récente et nous autorise à nous reporter pour ce fait au commencement du xi e siècle. Enfin, M. l'abbé Filhol, dans son Histoire religieuse et civile du Vivarais, nous dit, après avoir cité une notice d'O- vide de Valgorge p. (22) : « On croit communément que « cette belle église de Champagne était desservie par des re- « ligieux de l'ordre de Saint-Benoît. Cependant, nous « trouvons dans une note marginale écrite de la main du « docteur Duret sur une copie des Annales d'Annonay, qu'en « 1051, c'étaient des chanoines et non des bénédictins qui « étaient chargés d'y célébrer le service divin. » M. Filhol dit antérieurement, page 517 du même ouvrage : « L'église de ce village fut bâtie, suivant l'opinion la plus « probable, au xe ou au xi e siècle, par les comtes d'Albon « avec les débris d'un temple gallo-romain qui s'élevait « sur la montagne du Châtelet, située dans le voisinage. » Nous verrons dans la suite que cette opinion est, en effet, la plus vraisemblable et que c'est, croyons-nous, à la