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ET SA. FAMILLE 275 ments continuels que, jusqu'à sa mort, il a faits à son fils qui lui rendoit des soins infinis. » De son mariage avec Marguerite de Cossé-Brissac, le 28 mars 1662, Villeroy avait eu six enfants, parmi lesquels Louis-Nicolas, qui suit, et François-Paul, né en 1677, abbé de Cour, aussi vain et aussi léger que son père, à peine plus vertueux et déjà couvert de dettes quand, à trente-sept ans, c'est-à -dire en 1714, il fut nommé arche- vêque de Lyon (33). Ce fut le 18 décembre que cette heureuse nomination fut connue à Lyon. La nouvelle en fut apportée par un sieur Le Pescheux qui aussitôt reçut du Consulat une somme de 1700 livres, tant la Ville fut ravie de cet hon- neur, mais ce ne fut que trois mois après que les Lyonnais purent contempler leur archevêque. Celui-ci prit possession de son siège le 15 mars 1715, mais il ne perdit pas son temps et il se hâta de signaler sa présence. Dès le lende- main, le 16, au débotté, il lança un mandement qui en- joignait aux fidèles et au clergé de son diocèse d'avoir à obéir strictement aux prescriptions de la bulle Unigenitus, (33) François-Paul était né à Versailles, le 15 septembre 1677; il était le troisième fils de François de Neuville, duc de Villeroy, mort le 18 juillet 1730, et de Marie-Marguerite de Cossé, décédée le 20 octo- bre 1708; Camille de Neuville, archevêque de Lyon, était son oncle. Il avait été nommé abbé de Fécamp, au diocèse de Rouen, le 5 avril 1698; il était licencié en Sorbonne, quand il reçut la prêtrise, le 2 juin 1703. Le roi le désigna, le 15 août 1714, pour l'archevêché de Lyon ; il fut sacré le 30 novembre de la même année. Le 2 février 1724, il fut fait prélat commandeur de l'ordre du Saint- Esprit, et, le I er avril 1725, nommé commandant pour le roi dans la