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112 LE DERNIER DES VILLEROY ET SA FAMILLE race tout autre que le commun des humains. Nous verrons plus tard où le conduisirent cette sottise et cette fatuité. Aussi belle, aussi séduisante que son frère, célèbre par les charmes de sa personne, la jeune comtesse de Villeroy, courtisée par tous les jeunes seigneurs de Versailles, adulée, connue de toutes les Cours de l'Europe, épousa, par les soins de son père, le comte d'Armagnac, dont la fortune s'était relevée, qui était, par sa famille, allié aux princes de Lorraine et dont le rang était au niveau des plus élevés. Quand le maréchal eut fait épouser à son fils la fille du duc de Cossé-Brissac, il put regarder autour de lui et penser fièrement que les têtes couronnées étaient seules au-dessus de la sienne. Un autre fils, Ferdinand, fut évêque de Saint-Malo, puis de Chartres; il décéda le 2 janvier 1690 (10 bis). Pendant que tout à la politique, aux intrigues et à l'ambi- tion, Nicolas, marquis et duc de Villeroy, maréchal de France, gouverneur et favori de Louis XIV, oubliait à peu près son gouvernement du Lyonnais, celui-ci n'en prospé- rait pas moins sous l'habile administration de son frère., Camille de Neufville, lieutenant général, abbé d'Ainay et de nie-Barbe et enfin archevêque de Lyon. Aimé VINGTRINIER. (A suivre.) (10 Us) Guichenon donne comme enfants du marquis d'Halincourt et de Jacqueline de Harlay : Nicolas, duc de Villeroy; Camille, arche- vêque de Lyon; Ferdinand de Neufville, évêque de Chartres; Charles de Neufville, comte de Bury, décédé après le siège de la Rochelle; François de Neufville, chevalier de Malte, tué à la tête du régiment de Lyonnois, au siège de Turin, en 1640, et la comtesse de Talard, remariée au marquis de Courcelles.