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L'ÉGLISE DE SAINT-PIERRE-DE-CHAMPAGNE 419 Esprit sous la forme d'une colombe aux ailes éployées. En ,;. bas et de chaque côté de la croix sont deux soldats ; l'un d'eux présente l'éponge imbibée de vinaigre et entourée d'hysope. Derrière le soldat de droite, qui paraît percer Jésus d'une lance, on voit saint Jean,"le disciple bien- aimé, un enfant près d'un palmier, Marie Cléophas et Marie-Magdeleine ; un personnage, renversé par un autre, symbolise la fin du règne de la feligion juive. Le soldat de gauche saisit de sa main droite Marie, mère de "Jésus, derrière laquelle on distingue Jésus debout devant un personnage assis et révêtu du'costume, militaire'romain, et, plus loin, la foule" qui se rendit au Calvaire; au der- nier plan, les murailles, les tours et une porte de Jéru- salem. « Et stabat populus spectans, et deridebant eum prin- « cipes cum eis dicentes : alios salvos fecit, se salvum « faciat, si hic est Christus Dei electus. Illudebant autem « ei et milites accedentes et acetum offerentes. » (Luc, cap. xxm, vers. 35 et 36.) La Cène a été aussi très maltraitée. Jésus est au milieu de ses apôtres ; à sa droite, saint Jean penché sur son sein. D'après l'attitude mouvementée des corps, qui ont moins souffert, on peut croire que les figures devaient être pleines d'expression.-La nappe qui recouvre la table est trai- tée en plis retombant symétriquement et très bien rendus ; au-dessus, on aperçoit des • poissons, des pains, des plats. A droite et à gauche, les figures des serviteurs sont 'moins mutilées que celles du Christ et des apôtres. Le linteau de la porte de droite représente deux anges, tenant un encadrement circulaire autour duquel on lit : Agnus Dei qui lollis peccata mundi, miserere nobis, et dans lequel est un agneau tenant une croix. Sous l'ange de