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REVUE DU MOIS 387
ea ville, la plaque de cuivre qui porte cette inscription est rentrée au
Musée. Le texte, gravé par Balthazar (Alexis), est ainsi libellé :
« Sa MAJESTÉ CHARLES X, roi de France et de Navarre :
« Sur le rapport de M. Becquey, directeur général des Ponts-et-
Chaussées, ayant autorisé par son ordonnance du 22 décembre 1824 la
construction d'un pont sur le Rhône à Lyon, et ayant permis que ce
monument portât son nom, les travaux préparatoires ont été com-
mencés en l'année 1825 et la [première pierre a été posée le 6 avril
1826, par M. le comte de Brosses, préfet du département du Rhône,
« En présence de Mgr Gaston de Pins, archevêque d'Amasie, admi-
nistrateur apostolique du diocèse de Lyon, de M. le vicomte Paultre de
laMothe, lieutenant-général, commandant la 19e division militaire, de
M. de la Croix-Laval, maire de la ville de Lyon, de M. Vitton, maire
de la ville de la Guillotière, de M. Caron, inspecteur divisionnaire des
Ponts-et-Chaussées, et de plusieurs autres magistrats et fonctionnaires
publics.
K Les travaux de ce pont ont été dirigés par M. Favier, ingénieur en
chef des Ponts-et-Chaussées, et exécutés par M. Lagarenne, ingénieur
ordinaire, d'après les plans de M. l'inspecteur divisionnaire Cavenne,
ancien inspecteur en chef de ce département, aux frais de MM. de la
Croix-Laval, le baron Nivière, Victor Coste, Coste aîné, Bellet dé
Saint-Trivier, Guillot-Poumairol, Perrée et Guillot, Meaudre, Rambaud
fils, Turin, Vincent, Anginieur, Delphin, Gourd-Gavinet, et de Mgr
le duc d'Albuféra ;
• Lesquels ont placé ce monument sous la protection du TOUT-
PUISSANT. »
>C Le pont Charles X, depuis pont Lafayette et pont du Concert,
f
était, on le voit, une œuvre d'initiative privée. De même avait été le
bâtiment du Concert, qui s'élevait en face du pont, au fond de la place
des Cordeliers ; mais avec cette différence que l'affaire du pont fut
bonne, tandis que les actionnaires de la salle musicale furent vite en
déficit.
C'est un précédent qui se recommande aux méditations des Lyonnais
désireux de doter leur cité d'une construction affectée à des usages-
artistiques. Un gros loyer ne sied guère à la peinture et à la sculpture,