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386                         REVUE DU MOIS

   Des mécontents — il s'en trouve partout — prétendent que, dans
le discours de l'astronome, ils n'ont pas vu clair, et que les faits ne
donnent pas toujours raison aux assertions de l'évêque.
 -
   X Un progrès indiscutable, c'est l'installation d'orgues perfection-
nées, comme celles qu'a inaugurées la paroisse de Saint-Denis. La
disparition graduelle du serpenteau et de l'orgue rudimentaire, est un
indice que le sens musical s'affirme. Il ne restera plus qu'à pourvoir nos
églises de chantres qui sachent chanter et ne confondent pas la qualité
du son avec la quantité.
   Mais il faudrait pour cela « laïciser » l'enseignement du chant.
Aussi longtemps que les chœurs paroissiaux auront pour uniques
maîtres de jeunes vicaires, frais émoulus du séminaire, excellents prê-
tres, mais médiocrement doués comme musiciens, nous en serons ré-
duits à nous demander quels progrès le chant religieux a faits â Lyon,
depuis l'époque des Burgondes.
   J'estime que les compagnons de Gondicaire devaient comprendre
l'art du chant à la façon de nos chantres de village.

   X Lyon est pris du besoin de transformer quelqu'un de ses vieux
quartiers. Mais ces velléités aboutiront-elles ? Et quel quartier subira la
rénovation ?
   La rive droite de la Saône n'aura probablement pas sa Faculté de
droit, et alors, on peut attendre cinquante ans encore que la pioche
attaque les massifs séculaires de Saint-Paul et Saint-Jean. Nous nous
consolerons en allant admirer les voûtes ogivales aux fines arêtes et
les profils des portails de la Renaissance.
   On veut donner de l'air et de la lumière au quartier Saint-Vincent,
et deux projets se disputent l'honneur de transformer la rue Grôlée.
Mais, il faut d'abord que nos édiles se mettent d'accord ; ensuite,
il faudra de l'argent. Et alors...

   X Voyez plutôt les ponts du Rhône : les fonds sont prêts depuis
longtemps et l'accord est établi ; les appareils nécessaires à l'extrac-
tion de ce qui reste des piles et fondations des ponts abattus viennent
seulement d'être amenés sur les chantiers.
   Dans la pile la plus proche de la rive droite, les ouvriers avaient dé-
couvert l'inscription commérriorative, placée au moment de la pose de
la première pierre. Après avoir quelque peu fait l'école buissonnière