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       LA BOUCLE D'OR 0


           E dimanche suivant, Jean Michel s'en fut rendre
             visite à la famille Bonin, pour s'informer, disait-
             il, si personne n'avait été fatigué à la suite de la
noce. A son grand désappointement, il fut reçu par M. et
Mme Bonin seuls.
   Il n'était pas de ceux qui prennent par quatre chemins.
Après avoir réfléchi huit longs jours, il confia sa peine à
Mme Jauffrey, lui disant tout uniment qu'il avait envie
d'épouser Garite Bonin et qu'il se croyait sûr d'être agréé
par elle.
   Mme Jauffrey se récria d'abord, observant à Jean que
sa nièce n'avait pas dix-huit ans et que, d'autre part, sa
sœur devait certainement conserver quelques visées sur
M. Julien. « Je sais bien, ajoutait-elle, que la Garite est un
enfant d'adoption et que, de ce fait, il se présentera des
difficultés; mais Mme Bonin est femme à se tirer d'un
pas difficile.


  (*) Voyez la %evue du Lyonnais d'octobre 1887.