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                           ET SA FAMILLE                    357

  Enfin, dans les deux tiers du droit des coches de la
Saône ; cette seule partie faisait dix mille livres.

    Nous ne poursuivrons pas plus loin cette énumération
 dans laquelle il faudrait englober les immenses héritages des
 Lesdiguières et des Créquy, des Gondy et des Nemours,
 qui firent entrer Vizille et d'autres terres du Dauphiné dans
la fortune des Villeroy, outre la couronne princière de
Neuchâtel qui faillit leur échoir et leur fut enlevée par
l'heureux, actif et vigilant électeur de Brandebourg, dont
l'ambition ne devait pas s'arrêter là.
   C'était donc dans un berceau presque royal qu'était né le
faible et pâle Gabriel-Louis, héritier des Villeroy. Sébas-
tien Vigner, homme d'affaires habile, ayant remplacé le
sieur Palatte dans l'administration de tous ces biens, les
revenus augmentèrent. Ils grandirent encore, dès le 17 mai
 1734, par la lieutenance générale du Lyonnais que le roi
lui accorda ce jour même, à la mort du duc de Villeroy,
pour en jouir à partir du i cr mai.
   Les biens de la succession de Monseigneur Louis-Nico-
las, duc de Villeroy, décédé le 22 avril 1734, ne furent
partagés que le 9 mai 1737.
   La famille du jeune marquis ayant cru qu'il était lésé par
l'attribution des terres de Bretagne qui lui avait été faite, il
fut procédé à un nouveau partage, par acte du 22 mars
1738. D'après ce nouvel acte, au lieu des terres de Bre-
tagne, La Garnache et Beauvoir, on lui attribua celles de
Pouancé, en Anjou, et La Guerche, en Bretagne, plus
27,696 livres 18 sols et 9 deniers de rentes à prendre sur
les Gabelles du Dauphiné.
   Par sentence du 22 décembre 1738, la dépense pour la
personne du dernier rejeton des Villeroy, l'espoir de la race,
      N° s. — Novembre 1887.                           23