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                           ET SA FAMILLE                           £l t

    Voici, d'ailleurs, ce qu'en dit un écrivain contemporain,
 alors que l'abbé de Villeroy n'était pas encore archevêque :
   « L'abbé d'Aisnay, dit le P. Jacob, ne possède pas seu-

  au lieu où je seray enterré la somme de mil livres, payables un mois
 après ma mort pour prier Dieu pour moy; à chacun des deux hôpitaux
 de Lyon, qui sont l'Aumône générale et le grand Hotel-Dieu, douze
 cents livres payables comme dessus. J'ordonne qu'il soit célébré immé-
 diatement après ma mort mille messes pour le repos de mon âme et
 qu'il soit distribué aussy dabord après ma mort la somme de cinq cent
 livres aux pauvres de Neuville et de Moritaney, par le sieur curé de
 Neuville. Je lègue au séminaire Saint-Irené de Lyon la somme de trois
 mille livres, en priant les sieurs prêtres dudit séminaire Saint-Irené de
 Lyon, en reconnoissance de ce que je les ay fondés et des autres biens
 que je leur ay fait de dire tous les ans, le jour de mon deceds, une
 grande messe pour le repos de mon âme; je lègue au grand collège
 des jésuites de Lyon ma bibliothèque, désirant qu'incontinent après ma
 mort tous les livres qui se trouveront dans lad. bibliothèque leur soient
remis à l'exception des Conciles, impressions du Louvre et de la Biblio-
thèque des Pères, que je lègue au sieur Cunilliat, curé de Neuville, en
reconnoissance des peines que je luy ay donné, priant lesdits P. jésuites
de faire dire beaucoup de messes pour moy pour lamitié qu'ils mont
toujours témoigné et pour l'estime que j'ay toujours eu pour leur
Compagnie.
    « ...Au résidu de tous mes biens presens et avenir quelconques j'ins-
titue mon héritier universel Monsieur Nicolas de Neuville, mon petit-
neveu, marquis d'Halincourt, lequel a la survivance de ma charge de
lieutenant général pour le roy dans ce Gouvernement, et au deffaut de '
mon dit neveu le marquis d'Halincourt sans enfans maies, celuy de ses
frères qui se trouvera le chef de ma maison, substituant à celuy de
mesd. neveux qui sera ainsy mon héritier ses enfans masles ou petits-
enfans masles issus de ses masles. Et ce pour le premier degré de
substitution, laine desdits masles toujours préféré s'ils meurent sans
enfans masles issus de leurs masles. »

   Précaution inutile, Monseigneur ; il n'y a plus de Villeroy ; vos
biens sont dispersés et votre nom seul a survécu parmi nous.