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488 FRANÇOIS DE ROYERS DE LA VALFENIÊRE. tous styles : on a dit qu'il eût pu choisir parmi les meilleurs, les restaurer et les uniformiser ; et qu'il eût ainsi moins altéré le caractère primitif de l'abbaye. Mais on ne peut nier qu'il n'ait imprimé à l'édifice un aspect plus conforme à sa nouvelle destination de Palais des arts. C'est aussi à cette époque que l'on remplaça par une corniche les avant-toits intérieurs de cette cour, qui faisant saillie de près de deux mètres permettaient de parcourir à couvert, le long des murs, les terrasses au- dessus des cloîtres. Les belvédères des angles ne se composaient que de quatre piliers en bois supportant une toiture fort sail- lante. Du cloître on descendait par quatre des ouvertures dans le centre, orné de trois rangées d'arbres à l'est .et autant à l'ouest ; ils furent sacrifiés au commencement de ce siècle. Des rangs d'orangers, d'ifs, des vases de faïence, des plantes étrangères , un bassin au cen- tre de la cour avec jet d'eau mis en mouvement par un réservoir placé dans l'édifice , venaient animer cet ensemble gracieux, complété par deux statues, l'une de Minerve et l'autre de la Concorde œuvres de Chabry. L'extérieur du palais, abstraction faite de l'aile nou- velle, a été peu modifié. En 1823 et 1824, sous la mai- rie de M. Rambaud, les pilastres et chapiteaux d'ordre corinthien restés bruts reçurent leur dernière façon : on blanchit toutes les pierres de taille, et les moellons furent recouverts d'un enduit. L'architecteDardel acheva ce travail, fit exécuter lès couronnements sculptés des mezzanines du rez-de-chaussée et les balustrades des avant-corps au nord-est et au sud-ouest.