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                   LAMARTINE ET SA FAMILLE.                    4(17

Londres de l'ambassade de France, puis chargé d'affaires
en Toscane, en 1826, il fut nommé chevalier de la Légion
d'honneur. L'académie française lui ouvrit ses portes en
1829, où il eut l'honneur de s'asseoir sur le 37e fauteuil
qui avait eu pour premier titulaire, en 1662 (I), Jean Cha-
pelain, le malheureux auteur de la Pucelle. Quel con-
traste ! Chapelain et Lamartine !... (2)
   En 1830, Charles X le nommait ministre plénipoten-
tiaire en Grèce ; la révolution de Juillet survint, Lamar-
tine refusa , malgré l'offre qui lui en fut faite, de garder
ses fonctions ; candidat aux élections à Toulon et à Dun-
kerque, il échoua et s'embarqua alors, le 20 mai 1832,
pour son fameux voyage d'Orient, où il eut le triste
malheur de perdre sa fille unique, Julia.
   A son retour, il se trouva député de l'arrondissement
de Dunkerque en 1834; en 1837, il revint de nouveau à
la Chambre, député de Bergues et de Mâcon : il opta
pour Mâcon qu'il représenta jusqu'en 1848.
   Au 24 février 1848, il était membre du gouvernement
provisoire dont il avait la présidence ; le coup d'Etat du
2 Décembre le rendit à la vie privée et à la littérature.
   Ses productions sont trop nombreuses pour que nous
ayons à les rappeler ici : il les signait du nom de La-
martine ; cette orthographe est désormais acquise à son
nom.
   Lamartine avait épousé, le 5 juin 1820, « une jeune
Anglaise qui avait reçu une brillante éducation littéraire
et qui avait conçu pour le poète un vif enthousiasme »,
Marie-Anne Elisa Birch, fille de William Henry Birch,

  (1) Pellisson, Histoire de l'Académie française, Paris, Coignard,
1729.
  (2) M. de Lamartine était en outre membre associé de l'Académie
de Lyon.