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            .FRANÇOIS BE ROYERS DE LA. VALFENIÈRE.          389

 quelles avances des dits deux pavillons le Consulat a
 permis, sans toutefois que la présente permission puisse
tirer à aucune conséquence préjudiciable à la ville, les
 dites religieuses n'ayant aucun droit sur les dites
 avances.
    « Et dudit enchant, vis-à-vis les dites écuries du sieur
 Vidaud sera tirée une ligne droite de vent à bise jusqu'à
la face du mur mitoyen d'entre le fonds des dites dames
 et le sieur Parry ; ce faisant, la rue Clermont à l'endroit
du dit enchant demeurera large de 17 pieds (20). »
   La première pierre du monastère fut posée le 18 mars
1659; il paraît que l'abbesseAnne refusa, par humilité,
de jouer le principal rôle dans cette cérémonie : ce fut un
pauvre, désigné par elle et encore couvert des haillons de
la misère, qui plaça la pierre sur laquelle on devait élever
une si riche construction. Une invocation à Dieu et aux
saints y fut gravée sans faire mention de l'abbesse.
   Un palais aussi important eut bien vite épuisé les res-
sources du monastère et quatre ans après son commen-
cement un emprunt devint indispensable. L'acte capitu-
laire du 8 juin 1663 explique qu'on avait déjà dépensé
cent vingt mille livres et que la façade sur la place des
Terreaux allait être incessamment en état de recevoir la
couverture. Mais en même temps on constatait la néces-
sité de compléter les travaux autant pour les empêcher
de péricliter que parce que l'ancien monastère tombait
en ruine et devenait absolument inhabitable.
   Le monastère eut toute une série de formalités à
remplir pour effectuer cet emprunt. Il fallut faire re-
quête au Parlement qui délégua le lieutenant général

  (20) Communiqué par M. Vermorel, voyer en chef de la ville de
Lyon.